CSPB sur Radio Libertaire 30/10/09: EDITORIAL

donostia manifestazioa Nous venons de recevoir un communiqué de l'A.F.P., dont je vais vous faire la lecture :

"Le 13 octobre dernier, le siège de la C.G.T. à Lyon a été bouclé et investi par la police française, qui a procédé à l'arrestation de plusieurs personnalités de gauche qui se trouvaient sur place : Olivier Besancenot, José Bové et plusieurs autres militants, dont l'ancien secrétaire général du syndicat, Louis Viannet, ont été incarcérés sous l'accusation d'avoir eu l'intention de constituer une organisation politique illégale. Ils sont depuis tenus au secret."

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"Trois jours plus tard, le samedi 17 octobre, une manifestation monstre a réuni dans cette ville environ 1 million de personnes pour dénoncer ces arrestations, sous le mot d'ordre "Pour la Liberté. Droits égaux pour tous". La majorité des syndicats du pays, ainsi que plusieurs organisations de gauche et démocrates, appelaient à cette manifestation, ce qui fait que les autorités ne l'ont pas interdite, comme elles l'avaient fait pour plusieurs autres rassemblements précédemment. De nombreuses personnalités du sport et du spectacle ainsi que des écrivains et universitaires célèbres y ont participé. En outre, une centaine d'organisations politiques et syndicales du monde entier ont envoyé à la C.G.T. des messages de soutien et de dénonciation de cette atteinte aux droits démocratiques et syndicaux."

Je crois deviner votre réaction, auditeurs de Radio Libertaire qui nous écoutez.

Vous vous dites : ce communiqué de l'A.F.P. est assurément un faux. On ne peut y croire.

Si ces événements avaient effectivement eu lieu, tous les médias de France et d'Europe en auraient longuement parlé, en déclarant que les formes de la démocratie ont bel et bien disparu dans notre pays.

Pas en France, mais tout près d'ici, au Pays basque, à Donosti (Saint Sébastien). Au cours de cette émission, nous allons revenir dans le détail sur ces faits d'une extrême gravité et sur leur signification politique.

Mais, avant tout, il faut se poser la question suivante : dans quel état se trouve la presse française pour que, d'un commun accord, toutes les télévisions, l'ensemble des grands journaux et la quasi-totalité des radios décident de taire ces arrestations et cette manifestation ? Les mêmes événements auraient eu lieu en Russie, en Chine ou n'importe où à des milliers de kilomètres d'ici, ils auraient au moins été signalés par des brèves ou des reportages dans les médias français.

Au lieu de cela, alors que cette situation touche un pays qui pour partie est sous administration française, et auquel l'État français attache une attention particulière, comme d'autres arrestations ou perquisitions récentes le montrent, la presse française décide de regarder ailleurs, et de cacher ces événements au grand public !

Bref, la presse française n'est pas libre, et nous-mêmes, nous ne sommes pas libres d'être informés et de nous faire ainsi notre propre opinion sur la situation au Pays basque.

 

 

"Circulez, y a rien à voir…"