Pour «l'indépendance et le socialisme », la lutte du peuple basque en débat

A iniciativa del Comité Solidarité Basque de Lille, CSB el 16 de octubre se celebró una reunión debate sobre la cuestión vasca en el ayuntamiento de Grenay.
 
Pour «l'indépendance et le socialisme », la lutte du peuple basque en débat

La criminalisation du mouvement indépendantiste basque se poursuit en Espagne avec l'ouverture du procès des « 5 d'Askapena » à Madrid, ce lundi 19 octobre 2015. Cinq militants de cette organisation internationaliste basque, créée en 1986, risquent six années de prison pour avoir fait connaître à l’échelle internationale la lutte du mouvement populaire au Pays basque, mais aussi popularisé en Euskal Herria (Pays basque) la résistance anti-impérialiste d'autres peuples de la planète. Pour leur manifester leur solidarité, le comité « Libérez-les ! » (59 – 62) et le Comité Solidarité Basque de Lille (CSB)* prenaient l'initiative, ce vendredi 16 octobre 2015, d'une réunion-débat autour de la question basque en mairie de Grenay ; « une salle étant mise gracieusement à disposition par la municipalité PCF conduite par Christian Champiré », précise Jacques Kmieciak du comité « Libérez-les ! ».

Un large tour d'horizon de la question basque

L'émergence de la revendication indépendantiste sous le franquisme, la résistance déterminée au fascisme espagnol, l'avènement d'ETA (« Euskadi Ta Askatasuna » : « Pays basque et Liberté »), l'ancrage de cette organisation politico-militaire dans le mouvement social, l'aspiration au socialisme, la torture pratiquée par la police espagnole qui s’est poursuivie après la mort de Franco, mais aussi l'arrêt des activités armées décrété en 2011 par ETA et l'implacable répression qui se prolonge pourtant des deux côtés des Pyrénées où sont détenus 500 prisonniers politiques basques

(dont 96 dans les prisons françaises).

Autant de thèmes abordés par Stéphane Hardy, l’un des fondateurs et porte-parole du CSB, qui révéla la dimension émancipatrice et égalitariste du patriotisme basque. Aux antipodes des postures xénophobes ou visant l’exclusion de l’étranger exprimées par d'autres courants nationalistes en Europe.

Séquence « émotion » ensuite avec le témoignage de Claude Lucantis, dont la fille a payé de deux années de prison en France son engagement pour la cause basque, et qui le poursuit désormais en temps que porte-parole d’Exterat **.

Avocat à Bully-les-Mines, Alexandre Braud assiste Alaitz Aramendi Jaunarena détenue à Bapaume. Il évoque pour sa part le scandale de la dispersion des prisonniers politiques basques (déplacement jusqu'à 2000 km aller-retour pour les proches) et les conditions de détention hors-normes qui leur sont imposées.

Un meeting de solidarité en mars prochain?

Au final, une prise de conscience de la dimension éminemment populaire du mouvement indépendantiste basque. Une dimension volontairement occultée par les grands médias nationaux. Et les organisateurs de la soirée de revendiquer « a liberté pour les « 5 d'Askapena », l'arrêt de la collaboration policière et judiciaire entre les Etats français et espagnol et l'amnistie pour tous les prisonniers politiques basques ». Quant à Christian Champiré, il suggère volontiers la tenue, ici même au cœur du Bassin minier en mars prochain, d'un meeting avec des victimes de la répression. Pas Grenay*** est restée fidèle à la vocation internationaliste du PCF.

Comité « Libérez-les ! » (59 – 62)

Comité solidarité basque de Lille